Un chantier de rénovation thermique nécessite une réflexion et une préparation.
En cela, il est nécessaire de comprendre et maîtriser des notions de base.
Le flux thermique se fait toujours du chaud au froid.
L’intensité du flux dépend des matériaux constituant la paroi et de la différence de température (Δt), de part et d’autre de la paroi. Cela fonctionne dans les deux sens… et quelle que soit la saison.
La valeur qui exprime les déperditions d’une paroi est la conductance ou U (coefficient de transmission thermique surfacique).
Pour calculer le U d’une paroi, il faut d’abord calculer son inverse R, ou résistance thermique des différents matériaux qui constituent la paroi.
Si la résistance thermique (R) d’un matériau est proportionnelle à son épaisseur, la quantité de calories qui le traverse (= déperditions), est renseignée par sa conductance (U).
A l’inverse des métaux qui sont de bons conducteurs thermiques de la chaleur, les isolants ne conduisent pas la chaleur.
La résistance thermique d’un matériau isolant est d’autant plus élevée que son épaisseur est grande et que son coefficient de conductivité (lambda) est faible.
La résistance thermique, exprimée en m².K/W, s’obtient par le rapport de l’épaisseur (en mètres) sur la conductivité thermique λ (lambda) du matériau considéré.
Pour choisir un produit isolant ou d’isolation, on prendra en compte sa résistance thermique R qui figure sur l’étiquette du produit. Plus R est important, plus le produit est isolant.
En plus du pouvoir même isolant, les critères de choix des produits isolants sont nombreux, notons :
- les performances techniques,
- la durabilité,
- la qualité architecturale,
- le coût…
Quatre critères interviennent dans la notion de confort thermique :
- La température de l’air
- La température des parois
- Le mouvement de l’air
- L’humidité de l’air
Les interventions d’amélioration du confort dans une maison portent donc sur l’isolation de toutes les parois,
une bonne gestion de la circulation et de l’air et de l’humidité.
Il faut donc empêcher les calories de s’échapper en période froide et de pénétrer en période chaude.
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Illustr. 7 Echanges thermiques entre le corps et l'environnement Schémas extraits de L'isolation écologique, JP Oliva, Terre Vivante |
Illustr. 8 Le froid, un aspirateur à calories
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Les ponts thermiques sont des zones de « fuites » de chaleur, là où l'isolation fait défaut. Ils se situent généralement aux points de jonction des différentes parties de la construction. A l'origine de zones froides dans la maison, ils sont sources d'inconfort.
Une fois identifiés grâce à une thermographie à infrarouge, ils doivent être traités pour éviter les pertes importantes d'énergie, la condensation de l'humidité, l'apparition de moisissures, le décollement des papiers peints...
Illustr. 9 Ponts thermiques (Source AJENA)
Une bonne étanchéité à l'air, pour un logement sans courant d'air...
Les défauts d'étanchéité à l'air d'un bâtiment se traduisent par des
infiltrations d'air parasites.
Ils ont un impact sur :
- Les déperditions énergétiques
- Le confort thermique et acoustique
- La santé des habitants
- La durabilité du bâti
- L'efficacité du fonctionnement des installations de ventilation
Dans un bâtiment bien isolé mais non étanche à l’air, les consommations
de chauffage supplémentaires liées aux fuites d’air peuvent aller jusqu’à 40%.
L’étanchéité à l’air est donc indispensable dans un bâtiment basse consommation.
Illustr. 10 Fuites d'air (Source Aactime)